En réponse aux décisions de Trump : Il faut modifier la composition du Conseil de Sécurité de l’ ONU + Les pays d’ Afrique et du Sud Global devraient être représentés .. Par Kamel Ben Younes
En réponse à « l’augmentation des inquiétudes » concernant l’administration Trump 2 :
La solution réside dans la modification de la composition du Conseil de sécurité de l’ON
- 54 pays africains et 57 pays islamiques n’ont aucun membre permanent dans le Conseil actuel
Par Kamel Ben Younes
L’administration Trump 2 et ses alliés à Washington et ailleurs ont entamé une nouvelle ère de « montée en tension sans précédent » contre amis, adversaires et ennemis.
Bien que les décisions « provocatrices » de la nouvelle administration américaine aient touché un membre de l’OTAN et du G7, à savoir le Canada, elles ont également imposé des « sanctions financières » contre le voisin du sud, le Mexique, ainsi que contre le « géant chinois », partenaire majeur des plus grandes multinationales américaines et européennes.
Les fonds de la Libye et de l’Iran
Trump a également brandi la menace d’imposer d’énormes taxes sur les exportations du « partenaire européen ». Il a aussi annoncé des sanctions supplémentaires contre les adversaires de Washington et d’Israël, en particulier l’Iran, qui réclame depuis dix ans la restitution de ses fonds gelés dans les banques américaines. Ces fonds, estimés à environ 150 milliards de dollars, avaient été bloqués malgré l’accord global conclu avec l’administration Obama, l’Union européenne, la Russie et l’ONU sur le dossier nucléaire iranien.
Ce montant est équivalent aux avoirs libyens gelés dans les banques américaines depuis plusieurs décennies en raison des « sanctions américaines » imposées au régime de Mouammar Kadhafi, accusé d' »implication dans le terrorisme » et d' »être responsable de l’attentat contre un avion civil américain au-dessus de Lockerbie en Écosse ».
Un parti pris exagéré
Les inquiétudes concernant une « escalade de l’administration Trump 2 » dans le monde arabe, notamment contre les alliés de Washington dans le Golfe, en Palestine, au Liban, en Égypte et en Jordanie, se sont accrues.
Ces craintes ont été renforcées par l’accueil du Premier ministre israélien d’extrême droite, Benyamin Netanyahou, à la Maison-Blanche en début de mandat, en dépit des décisions judiciaires internationales à son encontre, y compris celles de la Cour pénale internationale qui l’a désigné, avec son ministre de la Défense Yoav Galant, comme « criminel de guerre à arrêter et juger ».
Étant donné l’implication de la première administration Trump dans des violations massives des résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité – notamment celles concernant Jérusalem et le Golan occupé –, les observateurs s’attendent à un alignement encore plus fort de Trump 2 sur l’extrême droite israélienne et les autorités d’occupation. Il a même déclaré avoir demandé au président égyptien et au roi de Jordanie d’accepter le « transfert » de millions de Palestiniens vers leurs pays respectifs.
Avant sa réélection, Donald Trump s’était engagé à « étendre les frontières d’Israël, car elles sont trop petites » (??).
Quelle solution ?
Au-delà des discours politiques, la seule alternative viable est de modifier la composition du Conseil de sécurité de l’ONU en élargissant son nombre de membres permanents pour inclure des pays d’Afrique, d’Amérique latine et du monde arabo-musulman. Ces pays défendent des positions opposées à l’extrême droite populiste qui gagne en influence à Washington, Tel-Aviv et dans plusieurs capitales occidentales.
La dernière réforme du Conseil de sécurité remonte à 1965, lorsqu’il est passé de 11 à 15 membres, avec une augmentation symbolique du nombre de membres non permanents.
Cependant, l’évolution des rapports de force et les défis actuels exigent une refonte de « l’architecture de l’ONU », héritée de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide.
Aucune réforme efficace des Nations unies ne peut avoir lieu sans l’octroi d’un siège permanent au Conseil de sécurité à des États représentant les 54 pays africains et les 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique, qui ne sont actuellement pas représentés.
L’Afrique compte environ 1,5 milliard d’habitants et le monde islamique environ 2 milliards, mais aucun de ces groupes n’a un membre permanent avec droit de veto au Conseil de sécurité.
Un nouvel ordre mondial
Les experts et partisans d’un « nouvel ordre mondial » mettent en garde contre une réforme biaisée qui consisterait simplement à intégrer des capitales « alliées » ou « soumises » à Washington, comme Tokyo ou certaines capitales africaines dépendantes.
En parallèle, le futur Conseil de sécurité devra réellement jouer son rôle de « garant de la paix » et ne plus être une simple instance où des résolutions restent lettre morte. Ces dernières années, l’Assemblée générale de l’ONU a voté à plusieurs reprises en faveur de cessez-le-feu et d’aide humanitaire pour la Palestine et le Liban, mais Netanyahou et ses alliés à Washington ont ignoré ces décisions et poursuivi leurs guerres, causant des dizaines de milliers de morts et de blessés parmi les civils innocents.
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